bien-être & santé
L'air intérieur : 12000 litres quotidiens d'un bien précieux à protéger
Photo Sylvie BAIKRICH @
Saviez-vous que vous inhalez environ 12000 litres d'air chaque jour ? Plus surprenant encore, 99% de cet air provient des environnements intérieurs où nous passons la majeure partie de notre temps.
Une qualité d'air souvent compromise
Malheureusement, l'air que nous respirons à l'intérieur n'est pas toujours aussi pur qu'on pourrait le croire. De nombreuses sources de pollution s'accumulent dans nos logements et bureaux :
- Le tabagisme
- Les moisissures et l'humidité excessive
- Les matériaux de construction et leurs émissions
- Les meubles et leur traitement
- Les acariens et autres allergènes
- Les produits d'entretien chimiques
- Les peintures et leurs composés organiques volatils
Ces polluants intérieurs s'ajoutent à ceux qui pénètrent depuis l'extérieur, créant un cocktail potentiellement nocif que nous respirons quotidiennement.
Un enjeu majeur de santé publique
Selon les directives mondiales sur la qualité de l'air (Global Air Quality Guidelines) de l'Organisation Mondiale de la Santé, la pollution atmosphérique représente le principal risque environnemental pour la santé humaine à l'échelle planétaire.
Les chiffres sont alarmants : d'après Santé Publique France, l'exposition aux particules fines (PM2,5) serait responsable de près de 40 000 décès par an chez les personnes âgées de plus de 30 ans dans notre pays.
Ce n'est donc pas étonnant que la pollution de l'air soit devenue le 3ᵉ sujet de préoccupation environnementale des Français, qui prennent progressivement conscience de son impact sur leur bien-être.
Comment reconnaître une mauvaise qualité d'air intérieur ?
Avec l'arrivée des saisons froides et des jours pluvieux, nous passons davantage de temps confinés dans nos habitations. Il devient donc essentiel de savoir identifier les signes d'un air intérieur de mauvaise qualité :
- La présence de buée persistante sur les vitres
- L'apparition de moisissures dans les coins des pièces
- Des odeurs persistantes et désagréables
- Des symptômes comme des maux de tête, une irritation des yeux ou des voies respiratoires qui s'atténuent en quittant le logement
Les bonnes pratiques pour améliorer la qualité de votre air intérieur
Voici quelques habitudes simples mais efficaces à adopter :
Aération régulière
- J'aère 10 à 15 minutes par jour, été comme hiver
- J'augmente cette aération lors d'activités polluantes comme le ménage, la cuisine ou le bricolage
Entretien des systèmes de ventilation
- Je dépoussiére et lave régulièrement les entrées d'air sur les fenêtres (tous les 15 jours)
- Je vérifie trimestriellement que l'air peut circuler librement : entrées d'air, bouches de soufflage ou d'extraction non obstruées
- Je m'assure que l'espace sous les portes est suffisant (1 à 2 cm) pour permettre la circulation de l'air
Prévention de l'humidité
- Je retourne la terre de mes plantes en pots pour éviter les moisissures
- J'évite de faire sécher le linge à l'intérieur, particulièrement dans les chambres
- Si je dois faire sécher du linge en intérieur, j'aère systématiquement après le séchage
Limitation des polluants
- J'arrête d'utiliser des parfums d'intérieur artificiels
- Je change le joint du poêle à chaque printemps, sans attendre qu'il soit détérioré
- Je limite l'utilisation de la cheminée à foyer ouvert
- Je réduis au maximum l'usage de produits en aérosol
- Je privilégie un nettoyeur vapeur plutôt que des produits chimiques
- J'utilise de la peinture aqueuse lors de mes travaux et j'en contrôle soigneusement la composition
Pour approfondir le sujet et découvrir davantage de bonnes pratiques, vous pouvez télécharger le guide détaillé de l'INPES sur la qualité de l'air intérieur.
En adoptant ces gestes simples au quotidien, vous contribuerez significativement à améliorer la qualité de l'air que vous respirez chez vous – un investissement direct dans votre santé et celle de vos proches.